Lors de mes errances sur le net , et plus particulièrement sur les infos diffusées par Potomitan, j’ai eu l’immense plaisir de voir des photos du carnaval avec des défilés de masques, dans le sens le plus « racines » qui soit, cad, le masque matériel, le danseur et la danse.
C’est bien de cette trilogie indissociable que relève le masque, au sens des sociétés discrètes, voire secrètes, africaines. Le masque africain, vu du microcosme occidental, n’est ainsi que qu’une partie tronquée du vrai masque, un peu comme si on ne définissait un iceberg que par la partie qui s’offre à nos regards.
L’anthropocentrisme, (qui comme chacun le sait, consiste à définir une culture autre par le biais des critères de notre propre culture) continue d’être un travers dominant dans les domaines de l’art qui, hélas, ne spécule plus qu’il ne s’émerveille. Un bonus cependant pour le Musée du Quai Branly, ou il est tenté de manière récurrente, de restituer le masque par son sens ternaire, comme dit plus haut.
En voyant certaines photos du carnaval à Basse Terre, j’ai éprouvé un frisson en retrouvant EXACTEMENT les mêmes danses que celles des sociétés racines. Avec en plus la spécificité de ce que je qualifie,faute de mieux, de culture guadeloupéenne, ancrée sur son histoire propre. Superbe!!!
Je languis d'y être quand l'opportunité se présentera

Un grand merci à Potomitan de s’en être fait l’écho, ainsi le métro que je suis peut connecter à cette réalité de « l’ici et du maintenant antillais ».

Moi qui pensait en interrogeant ma belle-famille guadeloupéenne que les traditions étaient perdues en Guada et qu’il n’en restait plus que des bribes…
Abyan