Comme deux frères

Actualité littéraire proposée par Koutcha

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Koutcha
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Comme deux frères

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Poche
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Condé, Maryse
Comme deux frères


Disponibilité Disponible

Prix Poche 8,00 EUR
ISBN 978-2-87282-584-4

Paru le 7 février 2007

Editeur Lansman, Carnières (Belgique)

Collection Beaumarchais, n° 49

35 p. ; 21 x 12 cm

Résumé
Deux amis d'enfance se retrouvent en prison.
La veille du procès, ils ont peu d'espoir de parvenir
à convaincre les juges mais souhaitent faire valoir
des circonstances atténuantes. Reste à savoir si
leur amitié va résister à cette épreuve car la tentation
de se décharger sur l'autre est grande.

4ème de couverture

Jeff : C'était mon idée, mon plan. Il n'était pas question
de se contenter d'une pitance de billets de banque,
de bijoux ou d'argenterie. L'enjeu était de faire éclater
ce foutu pays, signaler sa ruine, sa destruction.
Il s'agissait d'une entrée en éruption, comme la Soufrière,
et d'engloutir le pays tout entier sous des torrents de soufre
et de lave. Que la terre tremble ! Que les vents se déchaînent
et emportent la Guadeloupe ! C'était ça, le plan, avec une règle : pas d'effusion de sang !

Grégoire : Nos deux mères, nos deux négresses de mères,
se prostituaient. Elles prenaient des hommes pour remplir les
canaris et pour la fin du mois. Chimère et Melissa, Melissa
et Chimère, les deux putains du Morne à Cayes. Il faudra lui dire.
Lui dire que nous ne sommes rien du tout. Méprisés.
Depuis toujours. A l'école déjà, les enfants se moquaient.
Chaque matin, Man Délia te frottait à l'eau de Cologne ;
chaque matin, les enfants en ronde te chantaient :
« I ka senti pit ».

Deux amis d'enfance, deux vieux frères, se retrouvent en prison :
leur dernier coup a mal tourné. A la veille de leur procès,
ils n'ont guère l'espoir de convaincre les juges de leur innocence.
Mais ils comptent bien faire valoir des circonstances atténuantes.

Car ils n'ont pas été gâtés par la vie, ni valorisés par la société.
A leurs yeux, ils n'ont pas délibérément décidé de basculer
dans l'illégalité et la violence ; c'est leur enfance qui les a tout
droit menés sur ce chemin.

Leur amitié résistera-t-elle à cette épreuve ? Et surtout au huis
clos qui la précède ? Car la tentation est grande de se décharger
de toute responsabilité en accusant l'autre...

Par le biais de ces deux jeunes paumés, l'auteur dresse
un véritable réquisitoire contre la société guadeloupéenne,
mettant en exergue ses absurdités politiques, judiciaires,
éducatives et familiales.

Biographie de l'auteur

Maryse Condé, née en Guadeloupe, a étudié les Lettres classiques
à la Sorbonne. Elle a ensuite vécu aux Etats-Unis et en Afrique,
avant de rentrer en France en 1973 pour enseigner dans diverses
universités et entamer une remarquable carrière d'écrivain
qui se poursuit aujourd'hui.

**
*

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Saada, Emmanuelle
Les enfants de la colonie : les Métis de l'Empire français entre
sujétion et citoyenneté


Disponibilité Disponible

Prix Broché 24,00 EUR
ISBN 978-2-7071-3982-5

Paru le 24 mai 2007

Editeur La Découverte, Paris

Collection L'espace de l'histoire

334 p. ; 24 x 16 cm

Résumé
Cette étude, menée à partir du cas indochinois, montre que la question métisse,
posée dans tous les territoires coloniaux aux XIXe et XXe siècles,
a été le produit de la dynamique des relations de genre, de race et de classe
dans l'Empire, de l'articulation entre sexualité et domination, mais aussi
des manières indigènes de concevoir le lien avec les colonisateurs.

4ème de couverture

Pendant la colonisation française, des dizaines de milliers d'enfants
sont nés d'« Européens » et d'« indigènes ». Souvent illégitimes,
non reconnus puis abandonnés par leur père, ces métis furent perçus comme
un danger parce que leur existence brouillait la frontière entre « citoyens »
et « sujets » au fondement de l'ordre colonial. Leur situation a pourtant varié :
invisibles en Algérie, ils ont été au centre des préoccupations en Indochine.
La « question métisse » a également été posée à Madagascar, en Afrique et en Nouvelle-Calédonie.

Retraçant l'histoire oubliée de ces enfants de la colonie, cet ouvrage révèle une face cachée, mais fondamentale,
de l'histoire de l'appartenance nationale en France : il montre comment les tentatives d'assimilation des métis
ont culminé, à la fin des années 1920, avec des décrets reconnaissant la citoyenneté à ceux
qui pouvaient prouver leur « race française ». Aux colonies, la nation se découvrait sous les traits
d'une race.

Cette législation bouleversa le destin de milliers d'individus, passant soudainement de la sujétion
à la citoyenneté : ainsi, en Indochine, en 1954, 4 500 enfants furent séparés de leur mère et
« rapatriés » en tant que Français. Surtout, elle introduisait la race en droit français,
comme critère d'appartenance à la nation. Cela oblige à revoir le « modèle républicain »
de la citoyenneté, fondé sur la figure d'un individu abstrait, adhérent volontaire à
un projet politique commun et à souligner les liens entre filiation, nationalité et race.

Biographie de l'auteur
Emmanuelle Saada est historienne et sociologue. Elle enseigne la sociologie
historique de la colonisation à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

Public motivé
Niveau universitaire
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