Vers le sud

Actualité littéraire proposée par Koutcha

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Koutcha
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Haïti :

Après "Le goût des jeunes filles" revu et augmenté chez Grasset , après "Les années 80 dans une vieille Ford" chez le québéquois Mémoire d'Encrier, l'Haïtien Dany Laferrière est de nouveau sous les feux de l'actualité puisque sort ce mois-ci son nouveau roman chez Grasset qui a fait l'objet d'une adaptation cinématographique.

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Dany Laferrière

Vers le sud

Roman
Vers le Sud est un recueil d'histoires entrelacées qui forment un roman.
Plusieurs personnages reviennent, comme Fanfan, double de l'auteur adolescent,
qu'on avait déjà croisé dans Le Goût des jeunes filles. Mais ce qui crée l'unité profonde
du livre, c'est le thème. Dans toutes les histoires, on retrouve un attrait vers le Sud,
c'est-à-dire Haïti et ses corps noirs. Attrait souvent inexprimé, et d'autant plus fort.
Le propriétaire d'un café de Brooklyn s'établit à Port-au-Prince et y embauche des
gigolos pour séduire sa clientèle féminine. Une Américaine loue une maison bleue
qui ressemble à une peinture naïve où elle va faire de troublantes découvertes. La
fille d'un maître séduit un esclave.
Un roman sensuel, troublant, sur l'attirance des chairs.


Dany Laferrière est né à Port-au-Prince en 1953. Devenu critique littéraire, il quitte
Haïti quand, en juin 1976, un journaliste influent est assassiné par les " tontons
macoutes ", marquant le début de la dérive ubuesque de la tyrannie des Duvalier.
Etabli à Miami, c'est là qu'il a écrit dix romans qui, de son point de vue, forment un
seul livre : son " autobiographie américaine ". On se rappelle l'un des plus connus,
Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer (Le Serpent à plumes). Dany
Laferrière a rejoint Grasset en 2005 avec Le Goût des jeunes filles. Il vit à Montréal.
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L'année 2005 était l'année du Brésil et à cette occasion est sorti de nombreux livres sur ce pays.

Le Cité de Musique de La Villette a monter une exposition sur la musique populaire brésilienne en début d'année 2005. Un catalogue a été produit.

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"MPB Musique populaire brésilienne"


Collection : catalogues d'exposition
Editeur : Cité de la musique
18 x 24 | Broché | 208 Pages | 2005
ISBN : 2-7118-4902-3
32,00 €

L'exposition "MPB Musique populaire brésilienne", qui s'est tenue du 17 mars au 27 juin 2005 à la Cité de la musique,
fut une plongée dans l'histoire de la musique populaire brésilienne. Diversité, tolérance, solidarité, échange définissent
cette musique qui a contribué à la naissance d’une nation. Le catalogue s'intéresse à ses origines (indiennes, européennes
et africaines), à la samba et ses ramifications, et aux moyens de diffusion dont le plus fameux : le carnaval. Carnaval
synonyme de fête certes, mais aussi terrain de toutes les audaces, de toutes les résistances, de tous les combats.

Le sommaire
1. Prologue
- Diversité et unité dans la musique du Brésil (Paolo Dias : percussionniste, ethnomusicologue, président de l'association culturelle Cachuera ; Marianna F. Martins Monteiro : philosophe, écrivain, danseuse, membre de l'association culturelle Cachuera)
- Naissance d'une identité brésilienne (Henrique Cazes : musicien, producteur, chercheur)
- Musique, société et pouvoir : trois moments (Walnice Nogueira Galvao : professeur à l'université de Sao Paulo, critique littéraire, écrivain)
- Le goût de la langue métisse (Ariane Witkowski : aujourd'hui décédée, elle était critique musical et professeur à l'université de Paris IV - Sorbonne)

2. Les genres fondateurs
- Le choro, rythmes européens et accent brésilien (Henrique Cazes : musicien, producteur, chercheur)
- Samba carioca et identité brésilienne (Carlos Sandroni : professeur d'ethnomusicologie à l'université fédérale de Pernambouc)
- Baiao : larmes et armes du Nordeste (Dominique Dreyfus : réalisatrice, écrivain)
- Bossa-nova : les accords de la démocratie (Tarik de Souza : journaliste, critique musical, poète)

3. Les passeurs
- Théâtre, cinéma, radio : les voies de la musique (Jairo Severiano : historien de la musique populaire brésilienne)
- Carnaval, le moteur de la guerre (Sérgio Cabral : journaliste, critique musical, écrivain)
- Les festivals : une respiration dans la dictature (Zuza Homem de Mello : journaliste, producteur musical)

4. Epilogue
- Les courants récents : tout est possible (Carlos Calado : journaliste, critique musical, écrivain)

De nombreux dessins et photographies, une chronologie et un glossaire complètent ce catalogue.

Autres titres de cet éditeur.

http://www.cite-musique.fr/francais/ser ... /index.asp
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Un nouveauté titre sorti le dernier trimestre 2005.

Editions La Découverte :

http://www.yodawork.com/websp/SW2_consu ... _diff_id=1

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Caroline OUDIN-BASTIDE

Travail, capitalisme et société esclavagiste
Guadeloupe, Martinique (XVIIe-XIXe siècle)


Septembre 2005
348 pages
Collection : Textes à l'appui / Histoire contemporaine
Br. : 28 €
ISBN : 2-7071-4553-X

Quatrième :

À l’époque où l’esclavage s’impose dans les îles françaises des Antilles,
le travail devient, dans les sociétés européennes, un élément constitutif de
l’avènement de la modernité capitaliste dans les sociétés occidentales. Bien
qu’étroitement articulé au système économique européen, le système
esclavagiste apparaît s’opposer à cette mise en gloire du travail. C’est ce
paradoxe que l’ouvrage de Caroline Oudin-Bastide s’efforce d’explorer.
Mobilisant une documentation très diverse (ouvrages esclavagistes et
abolitionnistes, correspondance administrative et textes littéraires), elle
montre que les planteurs esclavagistes des Antilles françaises, installés
dans la consommation ostentatoire, s’adonnant au jeu et aux plaisirs,
cultivant l’oisiveté, ne formèrent pas une classe capitaliste, partageant
cet « esprit du capitalisme » propre, selon Max Weber, à la bourgeoisie
montante. Elle analyse par ailleurs très finement le rapport au travail des
esclaves, généralement contraints à la forme la plus extrême et la plus
inhumaine de travail pour autrui. En étudiant les modalités du travail
servile, de sa division et de ses statuts, comme de ses pratiques quotidiennes,
Caroline Oudin-Bastide offre une contribution importante à l’anthropologie
du système esclavagiste, qui se caractérise avant tout par sa logique de
dévalorisation du travail, d’autant plus grande qu’elle fut constamment,
et nécessairement, associée à la violence, considérée comme l’unique
moyen de vaincre la « paresse naturelle » de l’esclave. Au carrefour de
l’histoire économique et de l’anthropologie historique, cet ouvrage dresse
un portrait original et saisissant de la société esclavagiste des Antilles françaises.
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Deux études littéraires sorties en 2005.
Pour public averti.


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Retour à la fiction américaine en rapport d'ailleurs avec le dernier livre présenté ce main.

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Edward P. Jones

Le Monde connu

Albin michel
http://www.albin-michel.fr/
528 pages
ISBN : 2-226-16729-3
Prix : 22.50 €

« Dieu l'avait vraiment chamboulé dans tous les sens quand il avait établi des noirs propriétaires de
leurs semblables. Dieu était-il même encore là-haut aux commandes ? »

Dans l'Amérique des années 1850, avant la guerre de Sécession, où les Blancs tenaient les
Noirs en esclavage, il existait des Noirs libres qui eux-mêmes possédaient des esclaves.
À partir de cette « anomalie » de l'Histoire, Edward P. Jones construit un roman vertigineux
d'intelligence et de complexité morale, tant par la virtuosité de son style que par l'originalité
de son sujet. Un premier roman remarquable, couronné par le Prix Pulitzer 2004 et le National
Book Critics Circle Award, qui dévoile le talent d'un auteur majeur.

Edward P. Jones est la révélation littéraire de l'année 2004 aux États-Unis et dans le monde
(Prix International IMPAC Dublin Literary Award décerné par les bibliothèques de 51 pays).
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Koutcha a écrit :Le prolifique R. Confiant a sorti il y a quelques mois un recueil de poche de proverbes créoles chez Marabout.


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http://www.marabout.com/Marabout/_FindA ... E=francais

Raphaël Confiant

Maxi Proverbes Créoles

Bilingue / Créole Français

Editeur : Marabout
Parution : 10/2005
Collection Loisirs - Jeux
Prix : 9,50 €
Code ISBN : 2501044940

Né dans la première moitié du XVIIe siècle, le créole est une mosaïque
issue de différents apports linguistiques : celui des Amérindiens, des colons
français, des Noirs d'Afrique de l'Ouest, et, plus récemment des Coolies
d'Inde ou de Chine.

Les proverbes rassemblés dans cet ouvrage proviennent des différents territoires
de la Créolité : Louisiane et Guyane, îles des Antilles (Martinique, Guadeloupe,
Marie-Galante, Dominique, Trinidad...) ou de l'océan Indien (Réunion, Maurice,
Seychelles).

En fait ce livre est la déclinaison en poche du livre "Le grand livre des proverbes créoles" sorti aux Presses du Chatelet en 2004.
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Une nouveauté américaine.

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Autobiographie d'une esclave | Hannah Crafts

Format : Grand format
Prix : 20 €
Dernière Edition : Janvier 2006
Dimensions : 235 x 155
Nbre. de pages : 336
I.S.B.N. : 2-228-90033-8

Genre : Récits de voyage
Collection : Payot
Traduit par Isabelle Maillet

En 2001 à New York, un professeur d’Harvard, spécialiste d’histoire afro-américaine,
fait l’acquisition d’un étrange manuscrit. À l’issue d’une minutieuse enquête, il publie
l’année suivante ce qui s’avère être le premier roman écrit aux États-Unis par une
esclave ayant réussi à s’échapper, et très certainement le premier livre écrit par une
Noire, avant même la guerre de Sécession.

Ainsi, dans les années 1850, à l’époque de l’immense succès de La Case de l’oncle
Tom, œuvre d’une Blanche, une femme noire rédigeait dans l’intimité de sa chambre
une autobiographie romancée qui ne connaîtrait le succès qu’un siècle et demi plus tard.
Loin de la Caroline du Nord, elle avait enfin conquis sa liberté dans le New Jersey où elle
était devenue institutrice au sein d’une communauté afro-américaine.
Le joug s’était fait d’autant plus lourd pour la narratrice qu’elle avait pu recevoir une
réelle instruction. Si son manuscrit tient du roman gothique et sentimental, s’il est
fortement imprégné par la lecture clandestine de Scott et Dickens dans la bibliothèque
des maîtres, c’est avec un talent bien à elle, par-delà les rebondissements de la fiction,
qu’Hannah Crafts décrit l’esclavage au quotidien.

« Ai-je réussi à rendre les aspects si particuliers de cette institution ? » se demande-t-elle.
Il n’y a pas à en douter : Autobiographie d’une esclave nous fait directement pénétrer dans
la conscience et le cœur d’une ancienne esclave qui, à la veille de la guerre de Sécession,
a choisi le roman populaire pour décrire et comprendre le monde impitoyable qu’elle avait
fui.
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Nous en avaons parler il ya quelques mois

Dans le numéro 3 de la revue Acoma publiée en 1972 on peut trouver deux textes relatif aux contes.
Le conte de Yé de Lafcadio Hearn dans un nouvelle version graphie et aussi une étude de ce conte
qui tourne autour de la faim.
Cette revue a été republiée en 2005 par l'université de Perpignan et est disponible dans les librairies mais aussi
en VPC.
Tous les renseignements ci-dessous.

1. Revue :

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2. Sommaire du N°3
Numéro 3, février 1972

* Evènement
* Edouard Glissant, Billons et Bois des Hauts
* Présentation de Camacho
* Dessins de Camacho
* Henry Corbin, Province ténébreuse
* Nouvelle version d'un conte recueilli par Lafcadio Hearn, Le conte de Yé
* Roland Suvélor, Yé et les malédictions de la faim

* Groupe de théâtre de l'I.M.E., Histoire de nègre
* Marlène Hospice, Sur un spectacle
* Suzy Castor, L'occupation américaine en Haïti
* Bibliographie critique
* Notes

3. Bon de commande :

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4. Sitographie :

4.1 Pour le sommaire de chaque numéro.
http://jacbayle.club.fr/livres/archCreol/acoma.html

4.2 Articles généraux sur cette revue.
http://www.fabula.org/actualites/article11030.php
http://www.entrevues.org/revue/resume.php?id=3951
http://www.entrevues.org/revue/sommaire.php?numero=36
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Koutcha a écrit :Une nouvelle fiction d'un auteur confirmé.

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Abdourahman A. Waberi

Aux Etats-Unis d'Afrique

JEAN-CLAUDE LATTES
234 pages
15,00 EUR

Date de parution : 4 janvier 2006

ISBN : 2-7096-2813-9
EAN : 9782709628136

GENRE : Oeuvres littéraires contemporaines

RESUME : La Fédération des Etats-Unis d'Afrique prospère avec ses centres
d'affaires et ses mégapoles, indifférente au sort des millions de réfugiés
de la sanglante Euramérique qui se pressent à ses frontières. Maya a déjà
emprunté le chemin de l'errance vers cette terre promise. Sauvée par le docteur
Papa et emmenée en Erythrée, elle découvre que même dans ce pays de
cocagne le malheur peut s'abattre.
Abdourahman A. Waberi était aujourd'hui dimanche l'invité de "La librairie Francophone" sur France Inter.
http://www.radiofrance.fr/chaines/franc ... librairie/

Son dernier roman rappelle furieusement un roman publié en 1968 par le Guyanais
Bertème Juminer et réédité en 2000 par Présence Africaine.
La revanche de Bozambo, 176 pages Br 13 €
ISBN : 2-7087-0699-5

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Histoire

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Jacques Marseille
Empire colonial et capitalisme français
Histoire d'un divorce

nouvelle édition

Albin michel
http://www.albin-michel.fr/
Format : 190 mm x 125 mm
656 pages 01/2005
ISBN : 2-2261-4253-3
Prix : 21.50 €

Dans les années 1950, l'empire colonial apparaissait comme l'un des principaux piliers de la puissance française.
Or, dans la décennie qui suivit les indépendances, jamais la croissance du capitalisme français n'a été aussi vigoureuse.
C'est ce constat qui mérite réflexion. A quoi, en fait, ont « servi » les colonies ? Ont-elles été une « bonne affaire »
comme le pensait la majorité des Français au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, ou un boulet comme
l'estimait la fraction la plus moderne du patronat et des responsables publics pour lesquels la décolonisation était
non seulement inévitable mais nécessaire ? Au carrefour de l'histoire économique, politique et culturelle, cet ouvrage
raconte en fait l'histoire d'un divorce entre une opinion progressivement gagnée à la conscience impériale et les implacables
contraintes économiques.

Agrégé d'histoire, Jacques Marseille est professeur d'histoire économique à l'université de Paris I - Sorbonne
et directeur de l'Institut d'histoire économique et sociale. Il a notamment publié aux éditions Albin Michel :
L'Âge d'or de la France coloniale (1986), La France travaille trop (1989), Lettre ouverte aux Français qui
s'usent en travaillant et qui pourraient s'enrichir en dormant
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