Annoncés en juillet arrivés sur les tables des librairies.
Raphaël Confiant- Aimé Césaire. Une traversée paradoxale du siècle
Paru le : 13/09/2006
Editeur : ECRITURE
Isbn : 2-909240-72-X
Prix : 21,00 €
Résumé :
Du Cahier d'un retour au pays natal (1939) jusqu'à son dernier recueil poétique (1983),
Aimé Césaire n'aura eu de cesse de restituer à la Martinique sa part nègre et de dénoncer
le fait colonial jusque dans l'Hémicycle. En raison de son règne sans partage sur les Lettres antillaises,
il fut longtemps tabou de dresser l'inventaire littéraire et politique de son legs. Césaire, en somme, était
à prendre ou à laisser. Or cette prééminence reposait sur un malentendu. En quoi le verbe du Rimbaud noir
était-il plus nègre qu'héritier des humanités classiques ? Pourquoi l'interprète des " malheurs qui n'ont pas
de bouche " restait-il sourd aux griefs indépendantistes ? Et quel obscur ressentiment nourrissait-il pour son île natale,
"terre stérile et muette ", comme pour sa langue, le créole ? Longtemps, Raphaël Confiant a porté en
lui la parole libératoire de l'" accoucheur de cyclones ", avant d'envisager le sacrilège. Dans cette étude iconoclaste,
il souligne les paradoxes du " leader fondamental ", maire de Fort-de-France de 1945 à 2001. Mais de quels méfaits
le roi Césaire s'est-il rendu coupable ? Principalement, en exaltant " le vieil amadou déposé par l'Afrique " au cœur
des Antilles, d'avoir occulté l'" identité mosaïque " du monde créole, réduit à la seule couleur nègre de son spectre.
Mais aussi, de n'avoir conçu pour la Martinique qu'" un avenir de province française ", décourageant toute application du
véhément Discours sur le colonialisme (1950). " Fils de Césaire à jamais ", Raphaël Confiant reste le premier à avoir
commis le meurtre symbolique de " Papa Césaire ", tout en lui rendant l'hommage d'un essai magistral. Récusant à la fois
les leçons de l'Europe et de l'Afrique, révoquant le paternalisme blanc tout autant que le remords nègre, son réquisitoire
inspiré est un autre " éloge de la créolité ", laquelle se refusera toujours à n'être qu'" un département de la négritude ".
Biographie :
Né en 1951 à la Martinique, l'un des chefs de file de la Créolité, Raphaël
Confiant est l'auteur de nombreux romans, dont Le Nègre et l'Amiral (Prix Antigone 1988),
Eau de Café (Prix Novembre 1991), Adèle et la Pacotilleuse (Mercure de France, 2005).
Les éditions Ecriture ont publié, de 1995 à 2002, sa " trilogie sucrière " (Commandeur du sucre,
Régisseur du Rhum et La Dissidence), ainsi qu'une évocation du séjour de Gauguin aux Antilles,
Le Barbare enchanté (2003).
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Raphaël Confiant - Negre marron
Paru le : 13/09/2006
Editeur : ECRITURE
Isbn : 2-909240-71-1
Prix éditeur : 16,95 €
Résumé :
Au Pays-Martinique, depuis le temps de l'esclavage,
le Nègre n'a jamais cessé de " marronner ", d'échapper à ses fers,
solides ou immatériels, en gagnant les grands bois, les quartiers plébéiens
ou même les îles avoisinantes. Simon est l'un d'eux. Débarqué d'Afrique-Guinée
au XVIIe siècle, fouetté au XVIIIe dans la géhenne des plantations, gagné au XIXe
par la fièvre de l'abolition puis au XXe par celle des " grèves marchantes " . . . Affamé
de nostalgie, de liberté, de vengeance ou simplement d'igname, Simon est la proie de rêves
insensés : retourner au Pays d'Avant, assassiner son maître, s'évader vers d'autres Antilles,
préparer l'avènement de la classe ouvrière, voire détruire le pays entier. Mais qui entend son cri,
consigné dans nul registre ou cahier de doléance ? À l'écoute de son âme errante, confinée
dans une île-prison, Raphaël Confiant prête au Nègre marron son verbe âpre et mélancolique.
Cette fable tragique a la saveur d'un mythe, celui de la création d'un monde : l'univers créole de
la Martinique d'hier et d'aujourd'hui.
Biographie :
Né en 1951 à la Martinique, l'un des chefs de file du mouvement littéraire
de la Créolité avec Patrick Chamoiseau et Jean Bernabé, Raphaël Confiant
a d'abord publié des textes en langue créole, avant de rencontrer le succès
avec ses romans en français, parus notamment aux éditions Grasset (Le Negre
et l'Amiral, prix Antigone 1988 ; Eau de Café, prix Novembre 1991) et au Mercure
de France (Adèle et la Pacotilleuse, 2005). Les éditions Écriture ont publié sa
" trilogie sucrière " (Commandeur du sucre, Régisseur du rhum et La Dissidence),
ainsi qu'une version mise à jour de son essai-manifeste, Aimé Césaire, une traversée
paradoxale du siècle (2006).