
Pitts, Jennifer
Naissance de la bonne conscience coloniale : les libéraux français et britanniques
et la question impériale, 1770-1870
préface de Gilles Manceron
traduit de l'anglais
Disponibilité Disponible
Prix Broché 24,90 EUR
ISBN 978-2-7082-3982-1
Paru le 10 avril 2008
Editeur Ed. de l'Atelier, Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne)
383 p. ; 22 x 14 cm
Résumé
Etude des différents moments qui ont marqué le développement de courants des pensées
politiques britannique et française, s'attachant à présenter les fondements théoriques de la
critique de la notion d'empire à la fin du XVIIIe siècle, les changements qui accompagnent le
déclin de ce type de critiques et l'élaboration de nouvelles justifications de la notion même d'empire.
4ème de couverture
Naissance de la bonne conscience coloniale
Quels arguments ont pu justifier la domination coloniale des nations européennes sur le monde ?
Par quel processus les idéaux des Lumières prônant l'égalité fondamentale de tous les êtres humains
ont-ils été retournés pour cautionner l'asservissement de peuples entiers au XIXe siècle ?
Comment certains penseurs libéraux, si virulents à l'égard du despotisme en Europe,
ont-ils pu prôner, sans l'ombre d'un remords, la conquête des Amériques, de l'Inde,
de la Chine puis de l'Afrique par les nations occidentales ?
Dans un essai rigoureux, Jennifer Pitts expose d'abord les critiques acerbes que des penseurs britanniques
tels Adam Smith, Jeremy Bentham et Edmund Burke formulent à l'égard de la domination impériale
de l'Inde par la Grande-Bretagne à la fin du XVIIIe siècle. Puis elle analyse le glissement progressif
de la pensée libérale qui, sous l'influence de philosophes comme John Stuart Mill, réduit les autres
civilisations du monde au rang de peuples « arriérés » et « barbares ». Bientôt c'est Tocqueville,
penseur de la démocratie, qui se fait le promoteur de la colonisation de l'Algérie par la France.
La régression est si manifeste qu'au milieu du XIXe siècle, des deux côtés de la Manche,
pratiquement plus aucun intellectuel n'est prêt à élever la voix contre un système qui spolie
et massacre les peuples indigènes aux Indes, aux Amériques, en Algérie...
En remontant aux sources intellectuelles de la bonne conscience coloniale,
Jennifer Pitts apporte une contribution essentielle à la compréhension de la première mondialisation
si brillamment analysée par C. A. Bayly dans La naissance du monde moderne
(Le Monde diplomatique/Éditions de l'Atelier, 2006).
Biographie de l'auteur
Jennifer Pitts est professeure d'histoire à l'université de Chicago aux États-Unis.
Elle a également traduit et publié en anglais une sélection d'écrits de
Tocqueville sur l'empire et l'esclavage.
Michel Cordillot, traducteur de cet ouvrage, est professeur de civilisation
américaine à l'université Paris VIII. Il a notamment publié La Sociale en Amérique,
Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier francophone aux États-Unis (1848-1922)
(Les Éditions de l'Atelier, 2002).
Public motivé
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Reggui, Marcel
Les massacres de Guelma : Algérie, mai 1945 : une enquête inédite sur la furie des milices coloniales
Marcel Reggui
préface de Jean-Pierre Peyroulou
Suivi de Un témoignage retrouvé
Pierre Amrouche
Disponibilité Disponible
Prix Poche 8,00 EUR
ISBN 978-2-7071-5474-3
Paru le 7 mai 2008
Editeur La Découverte, Paris
Collection La Découverte poche. Essais, n° 283
187 p. ; 19 x 13 cm
Résumé
Relate les massacres de centaines d'Algériens dans la petite ville de Guelma,
perpétrés par les milices de l'ordre colonial. Froidement planifiée en représailles
aux émeutes du 8 mai 1945 à Sétif et dans le Nord constantinois,
cette tragédie coûtera la vie à la soeur et à deux frères de Marcel Reggui.
L'ouvrage fait également découvrir un témoignage rédigé en 1946.
4ème de couverture
Les massacres de Guelma Algérie, mai 1945 : une enquête inédite sur la furie
des milices coloniales Rédigé en 1946, le document présenté dans ce livre est
exceptionnel. Son auteur, Marcel Reggui (1905-1996), un citoyen français
d'origine musulmane et converti au catholicisme, y retrace - avec des précisions inédites -
les massacres de centaines d'Algériens perpétrés en mai 1945 dans la petite ville algérienne
de Guelma, par des milices de colons français. Ils coûtèrent notamment la vie à la soeur
et à deux des frères de Marcel Reggui. C'est ce qui le conduisit à réaliser « à chaud »
une enquête approfondie sur ce drame.
Passionnément attaché à la France, professeur de lettres, ami de la revue Esprit,
Marcel Reggui écrivit ce récit pour que l'histoire de ces folles journées de Guelma
ne soit pas effacée en France. Mais il ne rendit jamais public son témoignage,
déposé chez son ami l'écrivain Jean Amrouche. Redécouvert en 2003 par son fils,
Pierre Amrouche, ce texte bouleversant enfin ressuscité, accompagné ici de
plusieurs documents d'archives en relation avec lui, constitue une pièce essentielle
pour mieux connaître l'une des pages les plus sombres et les plus ambiguës
de l'histoire coloniale française.
Biographie de l'auteur
Jean-Pierre Peyroulou collabore a la revue Esprit. Il a publié L'Algérie en guerre civile
(avec Akram Belkaïd Ellyas, Calmann-Lévy, 2003) et a participé à La Guerre d'Algérie
(sous la direction de Mohammed Harbi et Benjamin Stora, Robert Laffont, 2004).
Tout public
*
Guelma, 8 mai 1945
Jean-Pierre Peyroulou
Disponibilité A paraître
Prix Broché 27,00 EUR
ISBN 978-2-7071-5464-4
À paraître le 2 octobre 2008
Editeur La Découverte, Paris
Collection Textes à l'appui. Etudes coloniales
Description 380 p. ; 22 x 16 cm
Résumé
A partir d'une étude démographique, sociale et politique des groupes humains en présence,
l'auteur propose une réinterprétation des violences de Guelma. Il replace ce massacre
dans la complexité d'une Algérie à la croisée des chemins depuis le débarquement des alliés en 1942,
l'installation de De Gaulle à Alger, l'affirmation d'une nation algérienne et la longueur de la colonisation.
Public motivé
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Costantini, Dino
Mission civilisatrice : le rôle de l'histoire coloniale dans la construction de l'identité politique française
traduit de l'italien
Disponibilité Disponible
Prix Broché 24,00 EUR
ISBN 978-2-7071-5387-6
Paru le 28 février 2008
Editeur La Découverte, Paris
Collection Textes à l'appui. Etudes coloniales
286 p. ; 22 x 14 cm
Résumé
Une enquête, s'appuyant notamment sur une étude critique des écrits des savants et politiciens des années 1930,
sur le lien ambigu qu'ont entretenu théorie des droits de l'homme et pouvoir colonial.
L'auteur montre ainsi comment la question coloniale a influencé en profondeur la construction
de l'identité politique de la France, de 1789 à la veille des décolonisations.
4ème de couverture
Mission civilisatrice
Le rôle de l'histoire coloniale dans la construction de l'identité politique française
À la fin des années 1990, la question coloniale a surgi au coeur du débat public français.
Elle a donné lieu à d'âpres oppositions, parfois définies comme une « guerre des mémoires »,
entretenant souvent l'image schizophrène de deux France, celle de l'universalisme républicain et
celle de l'arbitraire colonial. C'est pour dépasser cet affrontement que Dino Costantini propose,
dans ce livre, de revenir sur le lien ambigu qu'ont entretenu la théorie des droits de l'homme et
le pouvoir colonial, en s'appuyant notamment sur l'analyse des écrits des savants et politiciens des années 1930.
L'auteur montre ainsi comment la question coloniale a influencé en profondeur la construction de
l'identité politique de la France de 1789 à la veille des décolonisations : le colonialisme français
a régulièrement violé dans les colonies les principes démocratiques et humanistes dont il se faisait
le chantre dans sa patrie et, grâce à l'idée de « mission civilisatrice », il a progressivement transformé
ces principes en un instrument de justification de la domination.
La persistance de cette rhétorique dans le débat public actuel rend précieuse la relecture de la critique
postcoloniale proposée par Dino Costantini dans la dernière partie du livre, à travers l'étude des oeuvres
d'Aimé Césaire, d'Albert Memmi et de Frantz Fanon. Leur contestation de la réduction de l'humain
à l'Européen constitue le point de départ incontournable pour la construction d'un universalisme
qui sache finalement dépasser les équivoques culturalistes. Et qui permette enfin la décolonisation
de l'imaginaire politique français et occidental.
Biographie de l'auteur
¤ Dino Costantini, docteur en science politique et philosophie politique, enseigne les théories
sociologiques à l'université Ca'Foscari de Venise, et il est assistant de recherche dans le projet
Euroethos à l'université de Trente. Il a notamment publié la traduction italienne de
De la noblesse de la peau de Henri Grégoire et de nombreux articles sur la question coloniale.
Public motivé
Niveau universitaire