Je gratte ma guitare
À la mémoire de ces gens-là,
Qui ne sont plus là,
Qui ne respirent plus,
Qui ne vivent plus ici-bas.
Je fredonne, je chante,
De toutes mes forces
À perdre haleine,
À perdre voix,
Une chanson d’espoir
À la mémoire de ces morts
Partis vers l’au-delà.
L’au-delà de la vie où la vie
Telle que Dieu l’a promis
Sourit encore,
Vit encore,
Respire encore,
Danse encore,
Chante encore,
Fleurit encore,
En cet endroit que ceux qui vivent ici-bas
Ne connaissent pas encore,
Seuls ceux qui ont fait le voyage
En savent quelque chose,
En ce lieu où pour beaucoup
Redevenir vivant sur terre encore une autre fois
Ne se discute pas,
Ne se négocie pas.
Une entreprise bien difficile,
Une fatale inspiration.
Ceux qui sont déjà morts,
Et pour certains d’entre eux, qui sont revenus à la vie
Nous en fait le récit de leur expérience
Pour nous dire en des mots
Que personne n’a jamais entendu,
Ce qui se passe,
Ce qui se fait,
De l’autre côté de la frontière,
De l’autre côté de la barre,
De l’autre côté de la voile,
Où rien ne se dévoile,
Aux yeux des hommes qui vivent ici-bas.
Et qui osera nous dévoiler
Tous les secrets de la vie,
Ses mystères, ses révères
Les goûts de l’existence,
Sucrés, amères, salés soient-ils?
Tout cela, seul Dieu le sait,
Lui seul peut relever ces grands défis,
Ces grands défis de la vie
Avec ses mystères et ses révères.
Mais moi, je prends le goût de chanter,
De fredonner cette chanson à la mémoire,
De tous ces morts
Qui sont partis vers l’au-delà,
L’au-delà de la vie où la vie
Telle que Dieu l’a promis
Sourit encore,
Vit encore,
Respire encore,
Danse encore,
Chante encore,
Fleurit encore.