PLAINTES ( d'une femme)

[PEPSI]

PLAINTES ( d'une femme)


S’il te Plait ! Ne me blâme pas,
Ne me mets pas dans l’embarras.
Je suis en proie, tout comme toi,
A l’effroi et aux désarrois.
S’il te Plait ! Ne me blâme pas,
Ne recherche pas mon trépas,
Je ne pêche pas contre la loi.


Si j’ai failli de t’appréhender. Si j’ai langui pour te dérider.
J’ai donc miroité la parure, j’ai dévisagé la nature.
J’ai aperçu l’artificiel, je n’ai pas vu le naturel
J’ai ainsi suivi mes aïeux dans leurs édits, combien odieux.
Ils nous fouettent à mettre en valeur la silhouette de l’homme extérieur.
Ils attisent notre grandeur et méprisent l’homme intérieur.


Monsieur, je comprends ton soupir. Moi aussi j’attends en délire,
Alors que mon cœur se déchire, un bon ami pour me ravir.
La société nous fait des lois. Sans pitié, elle enraie notre joie.
Malgré tout, on doit obéir pour moins de tourments à bannir.
Je ne suis qu’un faible humain, singeant le chemin des anciens.
L’intérêt muselle l’amour, les vertus chancellent toujours.


S’il te Plait ! Ne me blâme pas,
Ne me mets pas dans l’embarras.
Je suis en proie, tout comme toi,
A l’effroi et aux désarrois.
S’il te Plait ! Ne me blâme pas,
Ne recherche pas mon trépas,
Je ne pêche pas contre la loi.