L'etat du système éducatif haïtien (SEH)

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Futé
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L'etat du système éducatif haïtien (SEH)

Message par Futé »

M ta rinmen patage youn mesaj anpil impotan pou mwen, pou tout gens ayisien an, sou sistem edikatif nan pay sa a. Gade nan twal sa a http://www.lematinhaiti.com/PageArticle ... leID=12127
ak isit anba (lè lien pi bon anko), text sa a suiv isit:
(Mwen mem m pa lotè atik sa a, m pa ekri l).

Lettre ouverte au ministre de l’Éducation et de la Formation professionnelle, M. Gabriel Bien-Aimé

Monsieur le Ministre,
J’ai pris connaissance, il y a quelques jours déjà, du décret publié par votre gouvernement, le 28 février, et créant un Groupe de travail sur l’éducation et la formation (GTÉF). J’ai dû attendre que la conjoncture fiévreuse de l’interpellation du Premier ministre et du débat sur la double nationalité s’estompe avant de vous faire parvenir cette lettre. Mwen pat vle met abse sou klou ! Quelle a été ma surprise de me rendre compte, à la lecture de ce décret, qu’encore une fois, dans ce pays, on essaie de réinventer pour la énième fois le bouton à quatre trous ou d’agir à la manière de Sisyphe, condamné à faire rouler une énorme pierre jusqu’au sommet d’une montagne, et encore et toujours, indéfiniment! À cet effet, permettez que je vous rappelle, Monsieur le Ministre, qu’en 60 ans nous sommes rendus à notre quatrième réforme éducative dont la plupart ou bien se chevauchent ou bien restent inachevées (Bellegarde, 1918-1921; Dartigue, 1941-1945; Bernard, 1979-1982; PNÉF, 1994-1998).
Des rapports, études, enquêtes, documents « recommandant à l’Exécutif les stratégies et initiatives pour accroître l’accès et la qualité de l’école haïtienne et moderniser l’organisation et le fonctionnement du système éducatif national » (cf. article 2a du décret) s’accumulent depuis des décennies et jaunissent sur les tablettes du MÉNFP. De plus, en décembre 95 janvier 96, sur la Côte des Arcadins, la nation haïtienne à travers ses représentants « a élaboré et soumis à la discussion un projet de Plan national d’Éducation, ensemble de lignes de forces sur lesquelles la classe politique et des secteurs organisés du monde de l’éducation avaient trouvé un accord durable, capable de survivre aux alternances politiques » (article 2b).
Alors, en quoi, Monsieur le Ministre, les résultats du mandat du GTÉF vont-ils être différents des travaux qui ont été réalisés en 1996 lors des États généraux de l’édu-c ation (ÉGÉ) auxquels a été convié le pays en entier et qui ont conduit à la naissance du PNEF ? Comment expliquer que d’autres ministres qui étaient au cœur de la planification de ces activités ainsi que monsieur Alexis, ministre de l’Éducation d’alors qui a assuré et assumé la mise en application des résolutions émanant des ÉGÉ, aient accepté de signer ce décret et, par le fait même, aient jeté à la poubelle tout ce qui a été accompli auparavant (y compris le Diagnostic technique du système éducatif haïtien à la rédaction duquel a participé le coordonnateur du GTÉF) ? Dans tout cela, quel traitement accordera-t-on au PNÉF (qui a coûté, en passant, des centaines de millions de dollars aux institutions internationales et au trésor public haïtien) alors que l’équipe doit proposer à la nation un autre «projet de Pacte national sur l’Éducation » (article 2b)? à la Stratégie nationale d’éducation pour tous qui est en fait un plan de mise en œuvre du PNÉF? En quoi la lourde équipe hétéroclite de responsables (pourquoi 20?) est-elle outillée en compétences pointues pour repenser le PNÉF (car c’est de cela qu’il s’agit)? Au-delà de toutes ces interrogations, Monsieur le Ministre, des questions autrement pressantes et déterminantes doivent être posées. Que se cache-t-il derrière cette initiative gouvernementale, à un moment où les priorités les plus urgentes (généralisation de l’expérience Efacap, mise en place du nouveau secondaire, par exemple) s’empilent sur les bureaux des ministres de première ligne, ceux qui font face aux problèmes primaires d’un pays exsangue, en situation d’extrême pauvreté, de misère noire, de « grangou klowòks »? Pour le bénéfice de qui lance-t-on ces activités périodiques de diversion qui pullulent dans le pays (on ne compte plus le nombre de commissions créées ces temps-ci, qui fonctionnent à vide)? Entre-temps, il y a un ensemble de questions auxquelles votre ministère est pressé d’apporter des réponses : quelle politique linguistique promouvoir? Comment transformer l’offre publique en une offre d’excellence? Comment décentraliser le système éducatif haïtien (SEH)? Quels sont les axes fondamentaux des deux premiers cycles et comment en finir avec le redoublement ? Les enfants des zones rurales, comment les préparer en vue du développement de leur milieu et non pour la migration interne ? Comment scolariser d’ici 2015 les 500 000 enfants exclus du SEH ? Il n’y a rien dans le mandat flou du GTÉF qui l’oblige à fournir des réponses à ces questions. Au contraire, en créant le GTÉF, tout se passe, selon moi, comme si l’un des ministères les plus importants, le MÉNFP, le vôtre, vient d’être mis sous tutelle (voir articles 4 et 5) par un artifice chirurgical de main de maître, qui le rend bicéphale: une tête à la rue Audain et l’autre, la plus importante, le Secrétariat général de la Présidence (article 5), au Palais national. Cela, pour le malheur d’un pays qui a une faim hypoglycémique d’éducation en vue de s’inscrire dans le concert des nations mondialisées.
Monsieur le Ministre, voila quelques réflexions que m’a suggérées à chaud la création du GTÉF, le 28 février 2008. Compte tenu du fait qu’avec deux autres collègues, sous la direction de la ministre d’alors, nous avons été en première ligne pour réaliser l’un des plus importants « kounbit » éducatifs de l’histoire du pays (décembre 95-janvier 96), qui allait conduire à l’élaboration finale du PNÉF, nous ne pouvons accepter qu’on dilapide les acquis démocratiques de cet événement historique. Certes, les impératifs de la conjoncture imposent des ajustements du PNÉF après 10 ans d’application, mais ces ajustements doivent être faits dans le respect des consensus et des résolutions ayant émané des délibérations tenues par les représentants de la nation haïtienne qui se sont réunis en janvier 1996 sur la Côte des Arcadins.
Enfin, Monsieur le Ministre, j’espère que vous comprendrez que l’unique intention qui motive cette initiative est mon engagement citoyen en vue d’une offre publique d’éducation de qualité pour tous les enfants haïtiens. Rappelons qu’à sept ans de 2015, année butoir pour atteindre l’objectif de scolarisation universelle, et qu’après le Zimbabwe nous sommes le seul pays où la privatisation du système éducatif a atteint une si forte proportion (environ 92 % privé contre 8 % public). Mon souhait le plus sincère, Monsieur le Ministre, est qu’avec le GTÉF on « ne risque pas de revenir aux pratiques de ces anciennes commissions qui, à partir d’un lieu hiérarchique supérieur, téléguidaient certaines interventions dont la maîtrise revenait naturellement au secteur».
Le SEH est en crise depuis sa création par la loi de décembre 1848. Après près de deux siècles de son existence et à l’ère du basculement du monde sous l’effet des technologies de l’information et de la communication, nous sommes mis aujourd’hui en demeure de refonder l’école haïtienne. Et je crains, Monsieur le Ministre, que le GTÉF, par sa composition et son mandat, ne soit pas le bon instrument pour nous guider dans la recherche de moyens susceptibles de satisfaire aux exigences de la mondialisation.
Je vous prie d’accepter, Monsieur le Ministre, mes respectueuses et patriotiques salutations.
Marc-Antoine Louis, Ph. D.
louisma@hotmail.com
mardi 8 avril 2008
kenn
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Re: L'etat du système éducatif haïtien (SEH)

Message par kenn »

Se yonn lan sistem ki pi arkayik Haiti ape porte depui dik dan tan. A chak fwa ou ka tande reform, se toujour yonn ki virtuel.Haitien dwe fè efor pour bay pitit a yo, yon sistem modern ki ava permet yon avenir miyor ek rekonnesans plen ek antier pour moun ki vle ale exerse nan peyi etranje. Chak moun gandwa kontribue pour ameliore sa ki la kounie la parske i tro arkayik.
KENN
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